Bio

Félix Létot est vidéaste. Cinéaste, documentariste et créateur vidéo pour le spectacle vivant, son parcours, depuis le milieu des années 2000, comprend une vingtaine de réalisations.

Formé aux arts plastiques et au cinéma, son travail convoque la plurivocité des images. Images cinématographiques en premier lieu, d’abord par son activité de réalisateur (il présente son premier long-métrage, Vent de folie, en 2014), mais également à travers de courtes œuvres expérimentales où il met à l’épreuve les conditions de leur production technique (11+1 = Mariage, 2009) et économique (Cannes Première, 2014 – Cannes Deuxième, 2015) tout comme l’opération du regard elle-même (Antichambre, 2015). Image sociale, ensuite, puisque sa réflexion passe également par un questionnement sur le point de vue, le jeu et le poids des apparences ; il a notamment initié un projet de documentaire autour de la carrière de François Corbier (François Corbier, des traces dans la mémoire des masses) en choisissant pour angle d’approche de révéler l’œuvre méconnue de poète-chansonnier de cet ancien complice du Club Dorothée souvent réduit aux reflets nostalgiques et cathodiques d’une génération de Français.

Marquée par l’esprit de la Nouvelle Vague, son esthétique emprunte à différents genres (comme le film noir dans Quai du prélude, 2016) ainsi qu’à de multiples influences, tant dans le domaine des arts visuels que de la musique ou de la littérature. Parmi cette multitude sillonne une recherche qui tend à faire œuvre d’un cinéma élargi, franchissant les cloisonnements afin de rassembler culture savante et culture populaire, expérimentation et amusement, exigence et ouverture, si bien qu’on pourrait lui appliquer les propos qu’il tenait au sujet de François Corbier : « Sous une apparente légèreté, il place des choses grinçantes. Il fait partie de ces [artistes] engagés même s’il n’aime pas qu’on utilise ce terme. »

Maxence Cambron